Ballonnements à répétition, douleurs au niveau du bas ventre, lourdeur sur l’estomac, diarrhée ou encore constipation…la liste est longue lorsqu’on évoque la colopathie fonctionnelle.
Qualifiée aussi de syndrome de l’intestin irritable ou encore syndrome du côlon irritable, ce dysfonctionnement intestinal aux multiples visages est un véritable handicap à vivre au quotidien.
Bien que bénin du point de vue médical, je veux poser carte sur table : la colopathie fonctionnelle en fonction de la sévérité des symptômes peut être un enfer à vivre.
C’est pourquoi je te parle aujourd’hui de 3 catégories d’aliments à éviter pour soulager ce feu qui brûle en toi.
Avant toute chose, je précise que l’objectif de cet article est de mettre en lumière certains aliments plus difficiles à digérer que d’autres. Et, lorsqu’on souffre de colopathie fonctionnelle, le système digestif déjà fatigué, enflammé et usé, n’est pas en capacité de supporter ces aliments peu digestes.
Ce serait un peu comme jeter de l’huile sur le feu, tu vois ce que je veux dire ?
En revanche, le but n’est pas de te priver des aliments sur le long terme. En effet, la dynamique à adopter est de reposer ton intestin par le biais de l’alimentation et non de t’en séparer totalement. D’ailleurs, je te propose dans chaque catégorie une alternative ou une solution pour améliorer ta digestion.
Trêve de bavardage…C’est parti pour le sommaire !
Sommaire
- Les légumineuses : elles actionnent l’usine à gaz
- Les légumes crus : ils intensifient les crises de colopathie
- Les jus de fruits : ils favorisent l’apparition des remontées acides
Les légumineuses : elles actionnent l’usine à gaz
Les légumineuses, nommées aussi légumes secs, sont des plantes dont le fruit est une gousse.
On retrouve dans cette catégorie :
- Les petit-pois, les pois cassés
- Les pois chiches
- Les lentilles (vertes, corail,…)
- Les fèves et les féveroles
- Les haricots (haricot vert, haricot blanc et rouge, haricot beurre, flageolet, mogette de Vendée,…)
- Le soja
Et j’imagine que voir cette catégorie apparaître ne t’étonne pas ! Qui n’a jamais eu de ballonnements après avoir mangé un cassoulet ?
Mais au fait, pourquoi les légumineuses sont-elles si difficiles à digérer ?
Les légumineuses sont des aliments très riches en fibres.
À la fois indispensables à la biodiversité intestinale (nourrir la bonne flore) et composantes majoritaires de la formation de nos selles, un excès de fibres peut, à l’inverse, provoquer de nombreux inconforts.
De plus, les légumineuses demandent un effort supplémentaire de digestion à cause de leur membrane cellulosique.
Autrement dit, c’est une enveloppe végétale.
On peut d’ailleurs faire le parallèle avec les animaux végétariens/herbivores qui passent le plus clair de leur temps à ruminer (et possèdent pour certains plusieurs estomacs) afin de digérer correctement cet apport conséquent en fibres. Et cette physiologie digestive, l’humain ne la possède pas.
Mon conseil : si tu aimes les légumineuses ou si tu adoptes un régime alimentaire de type végétarien/végétalien, il est nécessaire de les faire tremper au minimum 8h dans 3 fois leur volume d’eau (donc pour une tasse de haricot rouge = 3 tasses d’eau froide). Une fois trempées, les rincer abondamment plusieurs fois et les faire cuire. Tu peux également varier tes sources de protéines avec certaines céréales plus digestes comme le sarrasin.
Si tu varies tes sources de protéines, je te préconise de consommer en priorité des viandes blanches, du poisson et des œufs.
Les légumes crus : ils intensifient les crises de colopathie
Les légumes crus sont ce qu’on appelle les crudités. Tomates en salade, carottes râpées, concombre en vinaigrette, elles font sensation en été !
Et bien évidemment, je ne remets pas en cause leurs bénéfices nutritifs.
Les légumes crus sont difficiles à digérer du fait de leur composition
Cependant, leurs fibres, à l’inverse des fibres des légumes cuits ramollies par la cuisson, sont dures. Cette dureté provoque un allongement de la digestion qui peut intensifier les symptômes de la colopathie fonctionnelle jusqu’à provoquer des crises.
Dans cet autre article, j’aborde d’ailleurs le sujet des crises de colopathie et comment les apaiser.
Mon conseil : si tu aimes les crudités et que tu ressens des difficultés à t’en séparer, tu peux privilégier la salade en petite quantité à chaque repas en complément d’un apport plus important en légume cuit.
Si tu souffres de colopathie à tendance diarrhéique, je te suggère de limiter cet apport malgré tout dans un premier car cela peut intensifier les symptômes.
Tu peux commencer par exemple par manger 2 cuillères à soupe d’un légume cuit au déjeuner et au dîner.
Puis, pour habituer ton système digestif à cet apport en fibres, tu augmentes progressivement cet apport dans ton assiette à raison d’une nouvelle cuillère à soupe tous les 5 jours environ. Il est important de procéder par étapes, et surtout d’être à l’écoute de tes ressentis.
De plus, un mythe persiste concernant les légumes cuits qui seraient dépourvus de nutriments. Pourtant, certaines cuissons augmentent leur disponibilité auprès notre organisme.
En somme : varier les cuissons (à la vapeur, sautée, au four ,…) !
Qui plus est, les légumes cuits ont un pouvoir rassasiant bien plus important que les légumes crus. Une aubaine pour ne pas avoir de petit creux l’après-midi.
Les jus de fruits : ils favorisent l’apparition des remontées acides
Les jus de fruits sont connus dans l’imaginaire collectif comme des aliments dits sains (le fameux ‘healthy’). Riches en vitamines pour faire le plein d’énergie, ce sont les produits phares des petits déjeuners (notamment chez les enfants).
Cependant, qu’ils soient à base de pomme, de citron, d’orange ou de pamplemousse, les jus de fruits soulèvent d’énormes questions concernant le bon fonctionnement de la digestion.
La particularité des jus de fruit : la bombe atomique pour intensifier les symptômes de la colopathie
En effet, qu’il soit fraîchement pressé ou acheté dans le commerce (il est préférable de privilégier le fait maison bien sûr), le jus du fruit a une particularité : il acidifie la salive.
Et, cette acidification provoque une inactivité des enzymes salivaires dont la ptyaline qui agit sur l’amidon.
Donc, si tu manges un bout de pain ou une brioche en complément d’un jus de fruit, la salive sera en incapacité d’effectuer correctement son travail de digestion sur l’amidon. L’estomac va devoir de ce fait multiplier les efforts pour digérer un aliment dont le travail de prédigestion aurait dû s’effectuer par le biais de la salive.
Cela aura pour conséquences d’étendre le temps de digestion, mais aussi de mal digérer.
Et c’est sans parler des remontées acides associées et des diarrhées qu’ils peuvent provoquer.
Mon conseil : est-ce que tu as déjà noté en souffrir suite à l’ingestion d’un jus de fruit ? Si tel est le cas, on passe son tour sur le jus de fruit. Si ton corps te parle et t’envoie un signe, il faut le prendre en considération.
Et j’aime le répéter : une alimentation qui te va, c’est celle qui ne te cause pas de troubles.
Pour finir, chaque personne est différente et ta capacité digestive l’est tout autant.
Ton alimentation doit s’articuler dans un premier temps par rapport aux symptômes prédominants de la colopathie fonctionnelle (constipation, diarrhée ou mixte).
Comme pour les 3 catégories d’aliments que je mets en avant dans cet article, tout s’individualise en fonction de tes ressentis et de tes symptômes.
C’est pourquoi certaines personnes vont rencontrer plus de difficultés à digérer la carotte râpée. En revanche, pour toi, il n’en est peut-être rien.
Tout est une histoire d’équilibre.
Bien souvent, c’est même l’excès de quelques typologies d’aliments qui peuvent intensifier et/ou provoquer les symptômes de la colopathie fonctionnelle.
Voici d’ailleurs le témoignage écrit de Nathalie, une de mes clientes que j’ai eu le plaisir d’accompagner en coaching individuel.
Aujourd’hui, Nathalie vit mieux avec sa colopathie et elle noue une relation d’égal à égal avec son ventre.
Je te souhaite une bonne lecture !
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