Une colopathie qui rêvait d’une vie normale
Pour mieux nous comprendre, voici mon histoire.
J’espère que va te parler et t’inspirer 🫶
Tout a commencé au lycée.
À l’époque, mon ventre ne prenait pas encore les décisions pour moi, mais ça, c’était avant.
Et puis, arrive les épreuves du baccalauréat et je déclenche ma 1e grande crise qui se résume à :
Des grosses crampes au ventre
Une envie fulgurante d’aller aux toilettes
Et des sueurs froides…
J’étais à la limite de l’évanouissement !
Pourtant, je ne me soucie pas plus que ça de cet épisode.
Je mange ce que je veux, je vis comme je le sens, je profite de ma vie d’étudiante.
J’abuse de la malbouffe.
Je ne m’écoute pas.
Je fonce tête baissée … et croque la vie à pleine dent !
Sur le papier, plutôt pas mal ?
Mais le revers de la médaille était tout autre : Je prends des anxiolytiques (beaucoup d’anxiolytiques), je fais des crises d’angoisses …
J’ai mal au ventre tout le temps …
Et je souffre sans le savoir de laxophobie.
Beaucoup de questions se bousculent dans ma tête, chaque jour…
Suis-je normale ?
Est-ce que tout le monde vit avec autant de douleurs au quotidien ?
Est-ce que c’est mon stress qui me donne mal au ventre ?
La colopathie fonctionnelle il y a 15 ans, ce n’était pas un sujet d’actualité. J’ai donc tout gardé pour moi…
Je n’en parlais pas, j’étais embarrassée, honteuse de devoir parler de mes désordres intestinaux.
J’ai tant bien que mal essayé d’occulter les maux de ventre, et de faire comme si de rien n’était.
Pas super confortable comme situation… Mais l’humain dispose de capacités d’adaptation impressionnantes… !
5 ans plus tard, ma vie était un enfer.
J’ai vécu un moment de vie où tout bascule dans le noir.
Celui qui fait très mal, mais qui permet de rebondir.
Mais à ce moment précis, mes crises étaient HORS DE CONTRÔLE.
J’ai clairement perdu la joie de vivre (mais je joue bien la comédie).
Je deviens laxophobe sans le savoir.
J’anticipe absolument tous mes déplacements.
J’ai honte d’aller aux toilettes.
Je n’arrive plus à partager un voyage en voiture avec mes collègues de travail pour aller jusqu’à Paris.
(Et quand je le faisais, j’étais dans un état de stress intense.)
J’usais de subterfuges pour aller plusieurs fois par jour aux toilettes. Une véritable reine de l’illusion…
On tombe alors dans la boucle interminable : J’ai mal au ventre parce que je stress = Je stress parce que j’ai mal au ventre.
On tombe alors dans un questionnement sans réponse :
« J’ai mal au ventre parce que je stress OU je stress parce que j’ai mal au ventre ? »
Puis… la renaissance !
Aujourd’hui, je vis mieux avec la colopathie.
Je mange globalement sans restriction, et je profite des plaisirs de la vie sans trop de contraintes.
J’ai trouvé mon rythme de croisière pour que mon ventre digère correctement et je me sens définitivement mieux au niveau de ma santé mentale.
Il m’a fallu 8 ans pour trouver des solutions durables qui stabilisent mes symptômes.
C’est long, pas vrai ?
Et toi, depuis combien de temps rêves-tu de vivre normalement ?